Poursuite de l'accompagnement coûte que coûte
REMPLACER LES VISITES PAR DES APPELS TÉLÉPHONIQUES
Face à l’interdiction des visites, notre première action a été de remplacer les visites par des appels téléphoniques. Fidèles à nos valeurs, nous n’avons rien imposé : nos équipes ont adapté la fréquence de ces appels aux besoins exprimés pour rompre l’isolement, et vérifier que la personne ne manquait de rien (nourriture, médicaments, aides à domicile habituelles rompues, dépannages indispensables pour les conditions de vie, etc). Pour les bénévoles, la démarche était nouvelle : un appel téléphonique ne se conduit pas de la même façon qu’une visite. Afin de les aider, nous leur avons fourni un kit d’écoute.
Face à cette situation inédite, l’inventivité des bénévoles a été exceptionnelle, et les visites remplacées par toutes sortes d’idées. Courriers, cartes postales, dessins, liaisons vidéos pour les personnes connectées…
Satisfaire les besoins de première nécessité
Un défi inhabituel s’est présenté à nous pendant le confinement : faire en sorte que les personnes âgées en rupture d’aide à domicile puissent satisfaire leurs besoins vitaux. Une mission que 225 de nos équipes ont assuré avec enthousiasme en déployant beaucoup d’énergie.
Plus d’aide pour préparer les repas, faire les courses, aller chercher ses médicaments, ou même sortir le chien. Nous avons donc tout naturellement élargi nos missions, de façon à répondre aux besoins de la vie quotidienne des personnes accompagnées. Les aides déployées par nos équipes ont essentiellement été de trois types : faire les courses et aller chercher les médicaments, commander et faire livrer des courses via Internet, et préparer les repas à domicile pour les apporter chez les personnes accompagnées.
Les bénévoles et salariés volontaires ont déposé les colis sur le pas de la porte des personnes âgées, toujours accompagnés d’un mot doux ou d’une petite attention.
Mireille, bénévole à Strasbourg témoigne : « Lorsque le confinement a débuté, l’équipe des Petits Frères des Pauvres a mis en place un système de distribution de colis alimentaires, en partenariat avec la Banque Alimentaire du Bas-Rhin. On a préparé des sacs, en faisant en sorte de respecter les contraintes alimentaires (diabète, intolérances…) et de ne distribuer que ce que souhaitent consommer les aînés, pour éviter tout gaspillage inutile, un principe de la Banque Alimentaire. » Les sacs ont été étiquetés puis récupérés par les bénévoles qui les ont déposés devant la porte des personnes âgées. « Une occasion d’établir un contact verbal et visuel avec les personnes, pour s’assurer qu’elles vont bien, tout en respectant les gestes barrières. »
Préserver la santé et le bien-être des résidents
Face à l’épidémie du Covid-19, nous avons dû adapter dans l’urgence les modes de fonctionnement de nos établissements. Depuis des années, les Petits Frères des Pauvres ont fait le choix de promouvoir des alternatives aux structures collectives de grandes capacités. « Le fait que nos structures soient petites, souvent moins de 25 places, a facilité l’adaptation », témoigne Fabrice Lafon, directeur de PFP-AGE. Les plans de confinement ont été établis de façon spécifique dans chaque établissement. Du sur-mesure, très appréciable pour les résidents. « Dans certaines maisons, les résidents ont pu continuer à prendre leurs repas ensemble, à trois ou quatre, grâce à des horaires décalés. Dans d’autres, nous avons mis en place un service de plateaux-repas. Les salariés ont fait preuve d’un sur-engagement incroyable, cela a été une grande force. Nous leur devons d’avoir réussi à traverser cette période difficile en préservant le lien social et la santé de nos résidents », insiste Fabrice Lafon. Habitudes et horaires de travail bousculés, façons de faire à réinventer : tous ont dû déployer des trésors d’énergie, de disponibilité, mais aussi d’inventivité, pour préserver au mieux la qualité d’accueil dans nos maisons. Ainsi, dès que les visites ont pu reprendre, des animations « de couloirs » ou en petits comités ont été organisées : spectacle de cirque, visite d’un conteur, ou encore séances d’art-thérapie par skype. De leur côté, les professionnels de santé, infirmiers ou kinésithérapeutes, ont pu continuer certaines de leurs visites, sous strictes conditions.
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L’ADAPTATION DE L’ACCOMPAGNEMENT FACE À LA CRISE
Le lien social, un lien vital
Face aux conséquences de la crise sanitaire, les salariés et bénévoles Petits Frères des Pauvres se sont pleinement mobilisés pour repenser la relation d’accompagnement de nos aînés et adapter ses actions pour maintenir le lien social.